On t’emmène cette fois à l’extrême Nord de la Nouvelle Calédonie, au Nord de Poum et au Sud de Bélep, plus exactement au relais de Poingam. À pas moins de 5 heures de route de la capitale Nouméa, se trouve cette terre isolée de tout.
La terre des chevaux sauvages, des plages paradisiaques et des palmiers solitaires. Le temps semble s’y être arrêté et c’est là où réside son charme. Avec un tel cadre, tu te sens vite au bout du monde au relais de Poingam. Alors tu te demandes que faire au relais de Poingam ?
Relais de Poingam : sur une route du bout du monde
Une fois arrivés à Koumac, on fait le plein d’essence. La prochaine station se trouve après la baie de Néhoué, à Poum à 60 kilomètres plus au Nord. Et il n’y en a qu’une, alors autant anticiper !
La route est étroite et zigzaguante, la montagne sèche et la forêt de Niaoulis aride. Personne à l’horizon, la sensation du bout du monde est proche. La terre rouge et ocre du Nord de la Nouvelle Calédonie nous fait penser au centre de l’Australie. Malgré un climat hostile, cinq tribus kanaks y sont installés.
Le village de Poum, situé en face de l’île de Mouac, est le dernier stop de l’extrême Nord de la Nouvelle Calédonie. Pour rejoindre le relais de Poingam, c’est une route non-goudronnée sur 6 kilomètre avec de gros dos d’ânes non annoncés et pas visibles. Ils ont été conçus pour freiner le trafic car la route passe dans une tribu kanak
Découvre le gîte du relais de Poingam
On arrive enfin à l’extrême Nord de la Grande Terre : le relais de Poingam est l’hôtel du bout du monde. Une sensation qu’on a déjà vécue sur la plage de Peng de l’île de Lifou. On se demande comment ils ont pu construire un gîte chaleureux loin de tout, d’où vient cette idée un peu folle ?
Et pourtant le relais de Poingam est aujourd’hui un incontournable lorsqu’on réalise un tour de la Grande Terre.
Le gîte a été repris par un routard et aventurier français en 2000, Jean Broudissou. L’explorateur est arrivé en Nouvelle Calédonie au début des années 1970 par le dernier cargo ralliant Marseille à Nouméa. 30 ans à sillonner le Caillou avant de mouiller dans la bais de Poingam avec sa famille, où il y découvrit le gîte de Poingam alors fermé à ce moment-là.
Le relais de Poingam dispose aujourd’hui d’emplacements de camping simples et de huit bungalows originaux face à un platier dans une ambiance conviviale. Il s’étend sur un parc de 80 hectares où les chevaux sauvages, les oiseaux et la flore se sentent bien.
Plusieurs balades débutant au gîte permettent de découvrir les marais salants de Kô, d’observer plusieurs groupes de chevaux, et d’avoir un point de vue sur l’île de Baaba et les îles de Bélep.
- PRIX : 10 000 XPF (bungalow/nuit/2 pers) et 1 806 XPF (tente/nuit/2 pers)
- SITE : Relais de Poingam
- WIFI : Disponible uniquement à l’accueil mais gratuit
Observe les chevaux sauvages du relais de Poingam
Pour observer les chevaux sauvages de Poingam estimés à 400 individus, tu devras t’éloigner du gîte. Ces chevaux sauvages sont simplement des descendants de bêtes d’élevage laissées sur place après l’abandon de plusieurs propriétés dans les années 80. Ils vivent généralement en petit comité autour d’un étalon reproducteur.
On choisit de faire la randonnée principale débutant juste derrière le parking, appelée aussi le Sentier Découverte de Poingam. Il permet de voir plusieurs points d’eau dont la mare aux anguilles, les marais salants de Kô, la distillerie d’huiles essentielles, de jolis panoramas et si tu as de la chance, des chevaux sauvages.
Le sentier de randonnée est balisé et pédagogique et c’est ici qu’on a appris que les eucalyptus éloignaient les moustiques. On a fait la version « longue » du sentier en passant par la crête des Alizées, tu pourras aussi passer par la plage t’assurant de moins crapahuter. Compte entre 1h30 et 2 heures pour faire la boucle du sentier découverte de Poingam.
Astuce pour observer des chevaux sauvages : rester attentif, ne pas faire de bruit, et être patient. Les trois fois où l’on a observé des groupes de chevaux sauvages, on n’était pas loin de points d’eau ou de petites mares et de la vallée des chevaux sauvages ou de la vallée du Diable.
- DIFFICULTÉ DE LA RANDO : Facile avec une petite montée pentue
- TEMPS : 2h par la crête
- CONSEIL : À réaliser avec chaussures fermées
- ANIMAUX VUS : Chevaux sauvages et martin-pêcheurs
- SIGNALISATION : Bonne
- QUALITÉ DU CHEMIN : Sentier en terre
Baigne-toi dans les marais salants de Kô
Au tour de la découverte des salines de Kô. Initialement, l’idée était de fournir en sel le relais de Poingam, voire les commerçants de la région et la boutique de souvenirs du gîte. Un sel artisanal et pur, loin de toute pollution. Aujourd’hui, l’entreprise produit 22 tonnes à l’année.
Avec un peu de chance ici aussi tu pourras faire un bain d’argile et parler avec les gérants des marais salants de Kô qui t’expliqueront leur activité. Arrivés à l’heure de la sieste, le bain d’argile sera pour un autre jour.
Craque pour les produits du relais de Poingam
À notre retour de la randonnée, on se dirige vers le restaurant du relais de Poingam où se trouve leur boutique de produits locaux. Miel de Poum délicieux, sel parfumé ou fleur de sel de Kô, huiles essentielles de Niaouli, bruyère et eucalyptus.
Dans la distillerie de Poingam, ils distillent 400 kilos d’huiles essentielles chaque année. À savoir que pour obtenir 1 kilo d’huile, il faut distiller 180 kilos de feuilles. Très réputés en Calédonie, on les retrouve en vente à Nouméa.
Déguste les bons produits de la table d’hôtes du Poingam
La table du relais de Poingam a très bonne réputation et c’est bien normal. En plus des marais salants de Kô, Jean cultive un vaste potager 100% bio et fournit 80% à 90% des besoins en plantes et en légumes du gîte : du jardin à l’assiette. Tu retrouveras dans ton assiette du thym, de l’aneth, du persil, du basilic, de la ciboulette en passant par des patates douces, des carottes, des papayes vertes, des tomates cerises, des asperges ou des salades de son jardin.
Le restaurant se fournit en poissons et fruits de mer auprès des pêcheurs locaux. Pense à réserver à l’avance car les assiettes sont comptées sur sa grande table en bois face à la piscine naturelle du gîte de Poingam.
- PETIT-DÉJEUNER : sur demande avec boisson chaude, jus de fruit frais, pain, beurre et confitures maison (1300XPF/pers)
- DÉJEUNER : à la carte avec un plat du jour
- DÎNER : sur demande avec cocktail maison, entrée, plat, dessert, vin et infusion (4000XPF/pers)
Le relais de Poingam est réputé pour avoir énormément de moustiques, mais rassure-toi, c’est surtout proche des eaux stagnantes. Munis-toi quand même d’un anti-moustiques.
Tu pourras également te rendre au Boat-Pass là où s’achève la Grande Terre ou bien visiter la mine de Pilou. Un autre spot intéressant, entre le village de Poum et le relais de Poingam, c’est la plage de sable blanc de Nénon dans la baie de Bouana. Il paraît que c’est l’une des plus belles plages de la Grande Terre. D’autres idées de visites que nous n’avons pas réalisées lors de notre passage.
On espère que cet article sur le relais de Poingam te donnera envie de découvrir l’extrême Nord de la Nouvelle Calédonie.
Bon voyage,
A&L